Chapitre 58 : Rideau de neige
La neige tomba pendant plusieurs jours. Avec la conclusion hâtive de l’affaire de la tentative d’assassinat, les vagues turbulentes des jours derniers furent promptement enterrées sous la tempête de neige, ne devenant rien de plus qu’une vaste étendue blanche. C’est à ce moment-là que Li Jianheng entendit dire que Xiao Chiye était tombé malade.
D’après la rumeur, il avait attrapé un rhume et, pourtant, il avait continué à faire face au mur pour réfléchir à ses actes jusqu’à s’effondrer sur le canapé, apparemment trop malade pour se lever. Li Jianheng brava la neige et prit la route dans une voiture avec sa suite en direction de la résidence du Prince de Libei. Il y conduisit les différents ministres et, une fois de plus, redevint bon ami avec Xiao Chiye.
Les autres avaient tous quitté la pièce. Le teint de Xiao Chiye était pâle tandis qu’il laissait Chen Yang l’aider à s’assoir en face de Li Jianheng.
- Je me sens vraiment honteux de vous avoir réprimandé après avoir cru à ces calomnies, l’autre jour, dit Li Jianheng.
- Le dirigeant et ses ministres sont interdépendants, dit Xiao Chiye. C’est ainsi que ça aurait dû se passer. Sa Majesté ne doit pas le prendre à cœur.
Li Jianheng se tut, tout comme Xiao Chiye. Au final, en privé, ils en étaient tous deux venus à s’adresser à l’un et l’autre comme un dirigeant et un ministre. Li Jianheng éclata d’un rire forcé et dit :
- Autrefois, je pensais que vous étiez fait de fer et ne tombiez jamais malade. Je ne m’attendais pas à ce que vous ne soyez pas différent d’un homme normal, lorsque vous êtes tombé malade.
- Ce sujet n’est qu’un homme ordinaire avec un corps fait de chair et de sang, dit Xiao Chiye. Si je me faisais poignarder, je saignerais.
Li Jianheng se souvint de la nuit sur le terrain de chasse, durant laquelle Xiao Chiye, tout seul, avait éperonné son cheval droit sur les Gardes-du-corps Impériaux tandis que les Gardes-du-corps Impériaux tentaient de les contourner. Il en était à peine ressorti vivant et, par conséquent, l’avait placé sur le Trône du Dragon.
Les humains étaient vraiment étranges. Lorsqu’ils haïssaient une personne, ils ne se souvenaient que de ses mauvais côtés. Mais, une fois que la culpabilité revenait au galop, ils ne se souvenaient que de sa bonté. C’était comme s’ils avaient pris à cœur ces mots dont ils s’étaient servi pour la maudire devant les autres, se sentant ainsi de plus en plus honteux.
Li Jianheng voulait poser de nombreuses questions à Xiao Chiye. Mais, en cet instant, il ne se sentait pas d’humeur à en poser d’autres. Xiao Chiye avait dit qu’un corps de chair et de sang saignerait. Dans ce cas, qu’en était-il des amitiés qui s’étaient divisées ? Ainsi, Li Jianheng dit :
- … Etre assis à ce poste n’est pas un choix que je… que je fais de plein gré. Ce’an, vous ne vous êtes jamais assis là, aussi ne comprendrez-vous jamais ce que c’est que d’être dans une position précaire. Les autres pensent tous qu’être assis à ce poste va les rendre heureux et insouciants. Par le passé, je le pensais, moi aussi. Mais ce n’est pas du tout le cas.
Xiao Chiye ne dit rien. Les yeux de Li Jianheng rougirent brusquement. Il ne savait pas ce qui le rendait triste, aussi n’eut-il d’autre choix que de dire :
- Au début, j’étais un cas désespéré. Je vous le dis : j’en suis parfaitement conscient. Si mes frères n’étaient pas morts, cette position ne retomberait pas sur mes épaules. Mais qu’ai-je fait de mal ? J’ai toujours voulu être un prince oisif. Vous autres m’avez poussé là sans même me demander… J’ai fait de mon mieux, Ce’an. J’ai déjà fait de mon mieux. Je ne suis pas assez compétent pour contrôler ce pouvoir du monde – je ne peux que le laisser me contrôler !
Li Jianheng couvrit son visage avec agonie et commença à s’étrangler avec ses sanglots.
- Ce’an, je suis assis si haut que je ne vois rien clairement !
Les yeux de Xiao Chiye rougirent également.
- Nous sommes frères, dit-il. Pourquoi vous tiendrais-je pour responsable ?
Li Jianheng essuya violemment ses larmes et dit :
- Mais, au final, j’ai gâché notre fraternité.
- Pourquoi vous en vouloir pour quelque chose que vous n’avez pas choisi ? demanda Xiao Chiye. Je suis celui qui a fait les choses de manière trop ostentatoire. Je mérite d’être remis à ma place par quelqu’un d’autre.
- Tel est votre caractère, dit Li Jianheng. Vous ne pouvez être blâmé pour cela. Ils ne me provoquent de la sorte qu’à leurs propres fins. Je vous ai laissé tomber, Ce’an.
Ils semblaient tous les deux avoir enterré la hache de guerre et être revenus à l’époque où ils étaient le confident l’un de l’autre. Mais la légèreté habituelle des pitreries et des plaisanteries avait laissé la place à une atmosphère embarrassante qui tenait plus de la déférence que de la proximité.
Li Jianheng ne resta pas longtemps et partit peu après avoir terminé de vider son sac. Mais, avant de s’en aller, il couvrit Xiao Chiye de nombreuses récompenses et le pressa de bien se reposer. Dès que tout le monde fut parti, Xiao Chiye jeta le coussin qui soutenait son dos. Se redressant sur ses jambes, il enfila ses vêtements et mit ses chaussures avant de se rendre dans le bureau de Xiao Jiming.
Xiao Jiming était dans le bureau, écoutant Zhao Hui parler d’affaires militaires. Lorsqu’il vit Xiao Chiye entrer, il agita la main à son intention et lui fit signe de s’assoir devant lui. Zhao Hui ne s’interrompit pas et poursuivit :
- Le Ministère des Revenus a déjà enquêté sur les dépenses des fonds militaires avant la nouvelle année. Le Grand Secrétariat débat encore des calculs après le nouvel an. La neige est lourde, cette année, et le peuple de Juexi est heureux car une neige qui tombe à point nommé augure une année prospère, et ils peuvent s’attendre à des récoltes exceptionnelles, cette année. Mais, à Zhongdu, les gens commencent déjà à mourir de froid.
- Ces dernières années, le yamen préfectoral de Zhongbo a manqué de main d’œuvre. Avec cette lourde neige, peu de gens seront capables de réparer les demeures effondrées, dit Xiao Jiming en buvant son thé, avant de réfléchir un instant. Dites au Ministère des Revenus de mettre quarante mille pièces d’argent des fonds militaires de Libei de côté au début de l’année, pour servir de fonds de réparation pour Cizhou de Zhongbo.
Cizhou se trouvait juste à côté de la Piste de Ravitaillement Nord-est. Cette faveur de Xiao Jiming pouvait être considérée comme le remboursement d’une aide opportune, comme envoyer du charbon lors d’un temps neigeux[1]. Comprenant son intention, Zhao Hui prit son pinceau pour le noter dans le livre.
- Le yamen préfectoral de Zhongbo manque de main d’œuvre, et trop peu de fonctionnaires de la capitale sont prêts à y aller. Mais, effectivement, laisser les choses telles quel n’est pas une solution sur le long terme, dit Xiao Chiye en versant du thé pour Xiao Jiming.
- Hua Siqian a refusé de s’en occuper, par le passé. C’est une patate chaude. S’en charger revient à débourser son propre argent, dit Xiao Jiming en passant ses doigts sur le bord de la tasse de thé. Mais, à présent, l’Aîné du Secrétariat Hai est aux commandes. Le bilan printanier de cette année devrait s’atteler à chercher un candidat adéquat pour Zhongbo.
- La plupart des nouveaux fonctionnaires sont inexpérimentés et n’ont aucun prestige. Ils peuvent rester des fonctionnaires de bas rang, mais ils ne seraient pas capables de sécuriser leur position s’il devait y avoir des fonctionnaires de haut rang en provenance des provinces frontalières, dit Xiao Chiye. Celui qui ira à Zhongbo pour reprendre les rênes doit être sélectionné au sein de l’administration centrale.
- Il y a une pénurie de talents qui pourraient assumer la responsabilité et être dignes de la tâche, de nos jours, dit Xiao Jiming. Zhongbo était un état vassal, par le passé. A cause du Clan Shen, des conspirations complexes et profondément enracinées ont pu prendre place sous le manteau, ainsi que d’innombrables affaires qui n’ont pu être expliquées ou justifiées. Lorsque Shen Wei était encore dans les parages, le terrain était déjà préparé. Il y a cinq ans, tout a brusquement basculé dans l’anarchie, et c’est désormais une terre de chaos. A cette époque, le peuple s’est enfui en raison du massacre des cités par Bianshia. La cour impériale a tardé à mettre en place une politique de pacification. Ceux qui vivent encore à Zhongbo sont principalement les foyers militaires restants de l’armée de garnison et les bandits vagabonds. Comme le dit le dicton, les collines arides et les rivières indomptables produisent des citoyens indésirables, et la situation actuelle à Zhongbo s’en rapproche dramatiquement. Si un fonctionnaire ordinaire s’y rendait, il ne serait pas capable de rester aux commandes. Au contraire, on lui montrerait qui est le patron.
- Si la cour impériale est prête à envoyer un général militaire avec une armée, ils seront capables de s’occuper du problème en prétendant réprimer les bandits, dit Zhao Hui en refermant soigneusement le livre. Mais, étant donnée la situation, j’imagine qu’ils n’oseront pas le faire.
Evidemment qu’ils n’oseraient pas. En cet instant, Qudu avait déjà la Cavalerie Cuirassée de Libei au nord et les Troupes de Garnison de Qidong au sud-est. Il s’agissait de deux terres frontalières avec d’imposantes forces militaires. Les contenir était déjà difficile. Prendre le risque d’en envoyer une autre serait encore plus compliqué à gérer, une fois l’octroi du contrôle remis. Mais laisser les choses telles quel à Zhongbo ne convenait pas non plus. Ce problème devait être résolu par un compromis.
- Le Grand Secrétariat en aura des migraines.
Xiao Jiming mit les affaires militaires de côté et regarda Xiao Chiye.
- Comment cela s’est-il passé ?
Les coudes de Xiao Chiye étaient appuyés sur les accoudoirs de son fauteuil. Il voulut également surélever ses jambes, mais ne trouva pas d’espace où les mettre. Ainsi, il dit :
- Tu as fait une sacrée frayeur à Sa Majesté. Il est tellement terrifié qu’il veut continuer à être ami avec moi, même s’il n’en est pas ravi.
- Vous êtes des amis de beuverie, tous les deux, de toute façon, sourit Xiao Jiming. Laisse-le avoir peur. Mieux vaut ça plutôt qu’il ne soit pas effrayé.
- Fu Linye a déployé de grands efforts, dit Xiao Chiye. Il faudra que je trouve une occasion de le remercier, un jour.
- Tu pourrais également remercier l’ami qui t’a aidé en secret, dit Xiao Jiming. Une personne de l’autre camp a déployé de grands efforts pour clore l’affaire en douceur. Etant donnée l’expérience de Fu Linye, il n’aurait pas dû se montrer imprudent au point de tomber aussi facilement dans le piège.
- Hein-hein…
Xiao Chiye se contenta de sourire et changea de sujet.
- Où est Gu Jin ? Appelez-le. J’ai des ordres pour lui.
- Mieux vaudrait tous les appeler. J’ai des ordres, moi aussi.
Xiao Jiming tourna la tête vers Zhao Hui et gesticula à son intention. Zhao Hui sortit pour les appeler, et Meng surgit immédiatement après. Il atterrit sur le portemanteau, et la neige dont il s’ébroua mouilla les vêtements qu’on avait pendus pour les faire sécher. Ding Tao ôta ses chaussures avant d’entrer et de se hâta d’aller se tenir droit comme un piquet devant Xiao Jiming. Derrière lui, Chen Yang et Gu Jin entrèrent.
- Prince Héritier !
La personne que Ding Tao tenait en plus haute estime était Xiao Jiming. Dévoilant ses dents blanches comme neige, il dit :
- Prince Héritier, veuillez donner vos ordres ! Moi, Ding Tao, n’hésiterai pas à braver le feu et l’eau pour vous !
- Eh, dit Xiao Chiye en levant sa tasse de thé. Pourquoi n’avez-vous jamais dit cela à votre Second Jeune Maître ?
- Vous me mettez toujours à la porte, dit Ding Tao.
- Quel mal avez-vous fait pour que le Second Jeune Maître vous mette à la porte ? demanda Xiao Jiming d’une voix douce.
- Aucun, répondit immédiatement Ding Tao. C’est simplement que le Second Jeune Maître me demande toujours de garder un œil sur ce…
Xiao Chiye manqua de recracher son thé. Il referma le couvercle avec un cliquètement et fit un signe à Chen Yang avec les yeux. Chen Yang s’empressa de frapper Ding Tao à la tête. Ding Tao, ne comprenant toujours pas ce qu’il se passait, se couvrit la tête et n’osa pas prononcer un mot de plus.
La langue de Xiao Chiye, brûlée, lui faisait mal. Il dit :
- Sortez-le d’ici et enterrez-le sur le champ ! Qu’est-ce que c’est que ces jérémiades ? Laissez Gu Jin expliquer !
- Je ne…, commença Ding Tao d’un air trahi.
Chen Yang lui couvrit la bouche et le traîna à l’extérieur. Après avoir ouvert la porte, il l’enterra réellement dans la neige.
Gu Jin se demanda : Qu’est-ce que je dis ? Qu’est-ce que j’ai le droit de dire ?
Debout devant Xiao Jiming, il vit que Xiao Jiming était sur le point de reposer sa tasse de thé, aussi posa-t-il immédiatement un genou à terre et prit respectueusement la tasse de thé avant de la poser sur la table. Il dit avec maladresse :
- Prince Héritier, c’est chaud !
En voyant cela, Xiao Jiming ne s’empressa pas de poser des questions. Il regarda chacun d’entre eux jusqu’à ce que Xiao Chiye se sente mal à l’aise, comme s’il était assis sur des épingles et des aiguilles. Xiao Jiming demanda :
- Quel est le problème ? Le Second Jeune Maître cache-t-il quelqu’un dans la résidence ?
- Comment serait-ce possible ? demanda Xiao Chiye. Dage, je n’ai pas encore demandé quelqu’un en mariage. Je n’ai aucune raison de ternir la réputation d’une jouvencelle.
Xiao Jiming le regarda un long moment. Xiao Chiye ne savait pas si Xiao Jiming le croyait, mais Xiao Jiming laissa tomber le sujet et lui dit de poursuivre. Xiao Chiye trouva une position confortable et dit :
- Je pensais demander à Gu Jin d’effectuer une vérification dans la Villa Xiangyun.
Zhao Hui réfléchit et dit :
- La Villa Xiangyun se trouve dans la Rue Donglong. C’est un ramassis d’escrocs et d’honnêtes gens. Il ne sera pas facile d’y mener l’enquête en secret. Le Second Jeune Maître pense-t-il qu’il y a quelque chose de louche à propos de Xiangyun ?
- Il y a indubitablement quelque chose de louche chez elle, dit Xiao Chiye. Wei Huaixing a son témoignage entre les mains. Pourquoi m’offenserait-elle sans raison valable ?
- Prince Héritier, dit Zhao Hui à Xiao Jiming, j’ai entendu quelqu’un dire que c’était une haine née de l’amour.
A son propre rythme, Xiao Jiming dit à Xiao Chiye :
- Puisqu’elle est devenue une ex-amante, tu dois en avoir une nouvelle. Ça fait plusieurs jours que je suis entré dans la capitale ; pourquoi ne t’en ai-je pas encore entendu parler ?
- J’en ai simplement mare de batifoler à droite et à gauche, dit Xiao Chiye. Rien de plus.
- Pourquoi cligner des yeux lorsque tu parles ? demanda Xiao Jiming. Cligner des yeux veut dire que tu mens. De quel clan vient cette jeune fille ? Cette affaire a pesé sur l’esprit de Père et de ta belle-sœur. S’il y a effectivement quelque chose, cette fois, pourquoi est-ce si difficile de m’en parler ? Nous nous en chargerons pour toi toutes affaires cessantes.
- Il n’y a rien.
Xiao Chiye ne pouvait rester tranquille une minute de plus. Il voulait fuir, mais il n’osait pas. Aussi fut-il obligé de dire :
- Il n’y a rien. Vraiment. Pourquoi veut-on me marier ? Cela ne ferait-il pas que compromettre son avenir ?
- Une fois que tu seras marié, tu muriras un peu.
Xiao Jiming voulait lui tapoter la tête, mais il ne pouvait le faire devant ses subordonnés et ternir sa dignité et son autorité. Ainsi, il baissa la voix :
- Combien de temps ta belle-sœur et moi pourrons-nous te tenir compagnie ? A Qudu, tu dois avoir quelqu’un pour tenir une lanterne ou allumer une lampe pour toi et discuter avec toi. Qu’importe qui attire ton attention, Père et moi ferons de notre mieux. Tant que tu l’apprécies, nous pouvons arranger ça pour toi, même si ce n’est pas une demoiselle originaire d’un clan noble.
Au début, Xiao Chiye pensait s’en sortir en plaisantant. Mais, en entendant cela, il se sentit soudain ému et dit :
- Le Commandant en Chef Qi… Tu peux le faire, même s’il s’agit de quelqu’un comme le Commandant en Chef Qi ?
L’expression dans les yeux de Xiao Jiming subit un léger changement. Il ne s’attendait pas à ce que Xiao Chiye apprécie quelqu’un comme le Commandant en Chef Qi. Après une pause, il dit avec des émotions compliquées :
- … J’y consentirai si elle ne t’a pas charcuté à mort d’ici là.
Cette nuit-là, lorsque Xiao Chiye se mit au lit, il marcha soudain sur un objet. Il se pencha pour le ramasser sur le tapis de laine. C’était une perle servant de bouton. Les yeux de Xiao Chiye passèrent de la perle à la base du lit.
- Chen Yang, hurla brusquement Xiao Chiye après avoir ouvert la fenêtre.
Chen Yang se rapprocha depuis le pied des escaliers. Xiao Chiye réfléchit un instant en le regardant, avant de dire :
- Rends-toi à la bijouterie de la Rue Shenwu, demain matin.
Avant que Chen Yang ne puisse répondre, Xiao Chiye leva la main et lui lança une boîte.
- Dis-leur de transformer ça en boucles d’oreille. Fais-en faire une de chaque modèle disponible.
Xiao Chiye réfléchit longuement avant de poursuivre :
- Reste simple. Rien de trop sophistiqué.
Chen Yang regarda la boîte et demanda :
- … C’est tout ?
- C’est tout.
Xiao Chiye referma la fenêtre. Après un moment de silence, il l’ouvrit à nouveau. Chen Yang n’osa pas bouger. Il tenait la boîte des deux mains et demanda, perplexe :
- Maître ?
- Mets ça sur notre compte !
[1] Expression signifiant « envoyer de l’aide à un moment opportun ». Tient son origine d’un ancien empereur chinois qui, voyant la neige dehors et s’inquiétant de la souffrance des pauvres, ordonna qu’on envoie de la nourriture et du charbon aux personnes âgées et aux pauvres de la capitale.
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