Chapitre 3 : Rapace
Pan Rugui se dirigea vers la Porte Duancheng. La Police Militaire flanquait la voie, aussi silencieuse que les cigales en hiver. A l’instant où Pan Rugui annonça le décret impérial, les gardes se mirent au travail. Ils bâillonnèrent Shen Zechuan et l’enveloppèrent promptement d’un épais vêtement doublé de coton, l’allongeant tête la première sur le sol. Sous le vent glacial, Pan Rugui se pencha en avant pour observer la posture de Shen Zechuan. Il leva les doigts pour couvrir ses lèvres avec délicatesse et toussa plusieurs fois avant de murmurer :
- Vous n’êtes qu’un enfant et, pourtant, vous avez eu l’audace de faire preuve d’une telle sensiblerie devant Sa Majesté. Si vous aviez confessé la trahison de Shen Wei avec honnêteté, vous auriez pu avoir une chance.
Shen Zechuan ferma les yeux. Les sueurs froides trempaient ses vêtements.
Pan Rugui se redressa.
- Allez-y.
- Allons-y ! crièrent les gardes à l’unisson.
Un rugissement retentissant suivit :
- Frappez !
Avant que ce mot n’ait été entièrement prononcé, la tige de fer enveloppée de barbelés s’abattit sur le dos de Shen Zechuan avec un sifflement. Après trois coups, quelqu’un d’autre hurla :
- Plus fort !
La douleur fulgurante des coups se transforma en incendie, jusqu’à ce que mordre désespérément le bâillon entre ses dents soit tout ce qu’il parvienne à faire. Le sang se déversait dans sa gorge plus vite qu’il ne pouvait déglutir, et son goût cuivré nappait sa bouche. Shen Zechuan se raccrochait à son dernier souffle tandis que la sueur dégoulinante brûlait ses yeux écarquillés.
Le ciel était nuageux, et la lourde neige tombait comme des feuilles d’automne.
La flagellation n’était pas une tâche qu’on assignait au premier venu. Comme le disait le dicton : « évanoui à vingt coups, estropié à cinquante » – le faire correctement nécessitait un certain talent. Il était transmis de génération en génération, une affaire de famille. Par ailleurs, ce travail ne requérait pas simplement des prouesses physiques, mais également un œil averti. Il suffisait d’un simple coup d’œil du fouetteur expérimenté aux expressions des eunuques hauts placés du Bureau du Cérémonial[1] pour déterminer qui devait subir des plaies superficielles mais de graves blessures internes, et vice-versa. Le décret de l’empereur ordonnait la mort par flagellation, et Pan Rugui ne semblait pas faire preuve de clémence. Il ne fallait pas espérer un revirement de situation ; cette personne devait mourir. Ainsi, la Police Militaire y mit toute sa force – elle ferait en sorte que Shen Zechuan soit mort au bout de cinquante coups.
Pan Rugui, qui gardait un œil sur l’heure, remarqua que Shen Zechuan était déjà devenu immobile, la tête affaissée. Plaçant une main sur le chauffe-main, il était sur le point de donner d’autres instructions lorsqu’il vit une ombrelle se diriger vers eux le long du chemin, dissimulant une beauté en habit royal. Les nuages noirs qui assombrissaient le visage de Pan Rugui furent instantanément dispersés et remplacés par un sourire. Bien qu’il ne se soit pas déplacé personnellement pour l’accueillir, le jeune eunuque à l’esprit vif s’empressa d’aller lui offrir son bras.
- Mes sincères salutations à la troisième dame. C’est une journée si froide. Si Sa Majesté l’Impératrice Douairière a des instructions, je suis certain que quelqu’un d’autre aurait pu faire passer le message, dit Pan Rugui en s’approchant.
Hua Xiangyi leva légèrement la main pour ordonner à la Police Militaire d’arrêter. Belle et délicate, elle avait été élevée par l’impératrice douairière depuis l’enfance, et il se disait qu’elle ressemblait beaucoup à sa tante, lorsque cette dernière était plus jeune. Bien qu’à Qudu, elle soit considérée comme la troisième dame du Clan Hua de Dicheng, tout le monde savait qu’il s’agissait d’une éminente demoiselle du palais. Même l’empereur la chérissait comme s’il s’était agi de sa véritable petite sœur.
- Gonggong[2], s’agit-il du garçon du Clan Shen de Zhongbo, Shen Zechuan ? demanda Hua Xiangyi d’une voix douce et mesurée.
- Lui-même, répondit Pan Rugui en marchant au même rythme que Hua Xiangyi. Sa Majesté a ordonné qu’on le flagelle à mort.
- Sa Majesté a parlé avec colère, tout à l’heure, dit Hua Xiangyi. Si Shen Zechuan meurt, nous ne connaîtrons jamais les tenants et aboutissants de la trahison de Shen Wei. Sa Majesté l’Impératrice Douairière est arrivée dans le Hall Mingli peu après. Sa Majesté a tenu compte de son conseil, et il s’est apaisé.
- Seigneur, s’exclama Pan Rugui. Sa Majesté écoute toujours les conseils de l’impératrice douairière. Il était tellement enragé, tout à l’heure, que je n’ai pas osé dire un mot.
- Le décret de Sa Majesté ordonnait une « flagellation ». N’est-ce pas ce que vous avez fait ? demanda Hua Xiangyi en souriant à Pan Rugui.
Pan Rugui avança de quelques pas et lui sourit en retour.
- Si. J’étais tellement empressé, tout à l’heure. Dès que j’ai entendu le mot « flagellation », je me suis assuré de lui administrer une bonne correction. Que devons-nous faire de lui, à présent ?
- Le détenir dans la Prison Impériale jusqu’à ce que Sa Majesté souhaite à nouveau l’interroger. Préserver la vie du garçon est d’une importance capitale. Je compte sur Gonggong pour informer Monsieur Ji qu’il doit bien s’occuper de lui, dit Hua Xiangyi en balayant Shen Zechuan du regard.
- Cela va sans dire, répondit Pan Rugui. Ji Lei ne songerait pas à faire la sourde oreille aux désirs de la troisième dame. Le temps est glacial, et le sol glissant. Xiaofuzi, aidez la troisième dame à garder l’équilibre.
Dès que Hua Xiangyi fut partie, Pan Rugui se tourna vers les deux rangées de gardes.
- Sa Majesté a donné l’ordre de le flageller, et nous avons fait ce qui était demandé. Remmenez-le. Vous avez entendu la troisième dame ; tel est le souhait de l’impératrice douairière. Dites à Ji Lei que toutes les personnes impliquées dans cette affaire sont bien au-delà de son champ de compétence. Si quelque chose arrive au garçon alors qu’il est sous sa garde…
Pan Rugui toussota.
- Même l’Empereur de Jade en personne ne pourra pas le sauver.
Xiaofuzi revint pour soutenir le bras de Pan Rugui. La longue route était déserte, mais il murmura tout de même avec discrétion :
- Lao-zuzong[3], si on le laisse s’en sortir comme ça, Sa Majesté ne va-t-il pas nous le reprocher plus tard ?
- Au fond, Sa Majesté sait que nous ne sommes pas responsables, dit Pan Rugui en marchant dans la neige.
Les flocons s’insinuaient sous son col de fourrure.
- Une promesse vaut cent pièces d’or ; un souverain qui revient sur sa parole ne laisse rien présager de bon. Sa Majesté a souffert d’un autre accès de maladie suite au stress causé par l’invasion de Biansha. Les prochains jours, il acceptera tout ce que lui demandera l’impératrice douairière. Pour la satisfaire, l’empereur envisage même d’élever la troisième dame au rang de princesse – alors épargner la vie d’un homme…
Pan Rugui tourna les yeux vers Xiaofuzi.
- Et avez-vous déjà vu l’impératrice douairière modifier ses ordres ?
Quoi qu’il en soit, le véritable maître était celui qui tenait parole.
***
La fièvre rendait Shen Zechuan délirant. Une seconde, il voyait Ji Mu mourir devant lui, la suivante, il se voyait lui, lorsqu’il vivait encore à Duanzhou.
Le vent agitait les bannières. Sa shiniang souleva le rideau et sortit en portant un bol en porcelaine blanche, rempli de raviolis dodus à la peau épaisse.
- Va dire à ton frère de rentrer à la maison ! s’écria-t-elle. Il ne peut pas tenir tranquille une seconde. Dis-lui de se dépêcher de venir manger !
Grimpant à la rambarde de la véranda, Shen Zechuan se pencha vers sa shiniang et mordit dans un ravioli à même les baguettes avant de s’enfuir en courant. Il était si chaud qu’il lui brûla la langue. Alors qu’il franchissait la porte, soufflant pour refroidir sa bouche, il aperçut son shifu, Ji Gang, sur les escaliers et s’accroupit à côté de lui. Ji Gang leva les yeux du caillou qu’il était en train de broyer entre ses mains avec un grognement.
- Idiot, un ravioli ne vaut rien. Tu les traites comme s’il s’agissait de trésors ! Va chercher ton frère, et on ira tous les trois à la Taverne Yuanyang pour manger un bon repas.
Avant que Shen Zechuan ne puisse répondre, sa shiniang tira l’oreille de Ji Gang.
- On fait la fine bouche devant mes raviolis, hein ? Tant pis pour toi. Puisque tu es si riche, à quoi bon avoir une épouse ? Prends ces deux idiots avec toi et pars vivre tout seul !
Shen Zechuan s’esclaffa tandis qu’il dévalait les marches, agitant la main à l’intention de son shifu et de sa shiniang avant de s’élancer hors de l’allée pour trouver Ji Mu. Mais il neigeait à seaux ; Shen Zechuan ne parvenait pas à retrouver sa trace. Plus il marchait, et plus il faisait froid.
- Ge ! appela Shen Zechuan dans la tempête. Ji Mu ! C’est l’heure de rentrer !
Des bruits de sabot retentirent autour de lui ; la neige obstruait son champ de vision. Shen Zechuan était piégé dans ce tonnerre de sabots, mais il ne voyait personne. Le bruit du massacre explosa dans ses oreilles, et un sang chaud lui éclaboussa le visage. Shen Zechuan sentit des élans de douleur dans ses deux jambes, tandis qu’une force accablante le plaquait au sol. Il vit le visage d’un homme mort à quelques centimètres du sien. Le déluge de flèches siffla dans le vent. L’homme allongé sur son dos était lourd, et quelque chose de chaud et gluant coulait dans sa nuque et sur ses joues.
Cette fois, il savait de quoi il s’agissait.
Shen Zechuan se réveilla en tremblant, trempé de sueur mais frissonnant de manière incontrôlable sous l’effet du froid. Il s’avachit sur les lattes en bois du lit de camp tandis que ses yeux peinaient à s’ajuster à l’obscurité. Il n’était pas seul dans sa cellule. Un domestique l’avait nettoyée, et était à présent en train d’allumer la lampe à huile. La gorge de Shen Zechuan brûlait de soif. Le domestique sembla l’anticiper et posa un bol d’eau froide sur le lit. Des vagues de chaleur et de frissons l’assaillirent tandis qu’il poussait lentement le bol vers lui, renversant la moitié du contenu au passage. Aucun d’eux ne parla. Le domestique se retira et laissa Shen Zechuan dans sa cellule.
Il oscillait entre conscience et inconscience. La nuit s’étirait sans fin ; qu’importe combien de temps il attendait, l’aube n’arrivait jamais. Lorsque le domestique revint pour changer les bandages de Shen Zechuan, son esprit était plus clair. Ji Lei l’observa à travers les barreaux et dit froidement :
- Vous êtes un petit veinard. Il est vrai que les fléaux ne meurent jamais. L’impératrice douairière a épargné votre vie ; j’imagine que vous ne savez pas pourquoi.
Shen Zechuan baissa la tête et demeura immobile.
- Je sais que votre shifu est Ji Gang, un paria, dit Ji Lei. Nous étions condisciples, il y a vingt ans, et nous avons servi ensemble dans la Police Militaire, ici, à Qudu. Vous ne le savez probablement pas, mais il a un jour été vice-commandant de la Police Militaire et fonctionnaire de troisième rang. J’ai été entrainé aux mêmes techniques de Boxe Ji que lui.
Shen Zechuan leva la tête et regarda Ji Lei, qui ouvrit la porte de la cellule et attendit que le domestique s’en aille. Une fois seuls, Ji Lei s’assit au bord du lit de Shen Zechuan.
- Plus tard, il s’est attiré des ennuis suffisamment graves pour que sa tête soit mise à prix. Mais l’ancien empereur était clément et a épargné sa vie – il s’est contenté de la bannir au-delà du col.
Ji Lei posa ses coudes sur ses genoux et sourit à Shen Zechuan dans l’obscurité.
- Votre shifu n’est pas talentueux ; ce n’est qu’un misérable vaurien qui a de la chance. Vous savez comment il a survécu ? Exactement comme vous – grâce à votre shiniang. Vous ne savez probablement même pas qui elle est vraiment. Son nom est Hua Pingting, du même Clan Hua de Dicheng dont est originaire l’impératrice douairière actuelle. C’est au nom de votre shiniang que l’impératrice douairière a épargné votre vie, aujourd’hui.
Ji Lei se pencha en avant et chuchota :
- Mais qui aurait pu savoir que votre shiniang était déjà morte dans le chaos de l’attaque ? Ji Gang n’est vraiment qu’un misérable vaurien. Il a perdu son père il y a vingt ans et, à présent, il a perdu sa femme et son fils. Savez-vous qui est responsable ? Vous devez le savoir mieux que personne – le coupable est Shen Wei !
Shen Zechuan en eut le souffle coupé.
- Shen Wei a abandonné la ligne défensive de la Rivière Chashi ; il a laissé entrer la Cavalerie de Biansha. Un cimeterre a tranché la gorge de votre shiniang, mais ce qu’elle a enduré avant de rendre son dernier souffle ferait regretter Ji Gang de ne pas avoir péri à sa place.
Il poursuivit cruellement :
- Duanzhou est tombé aux mains de l’ennemi. Vous avez dit que votre frère vous avait sauvé.
Ji Lei se redressa et examina le dos de sa main.
- Ji Mu, hein ? Ji Gang vous a élevé, et Ji Mu était votre grand frère : le fils unique de Ji Gang, la seule continuité de la lignée de Ji Gang, et l’unique descendant du Clan Ji. Mais, à cause de Shen Wei – à cause de vous – il est mort, lui aussi. Transpercé par mille flèches, ses restes abandonnés dans le gouffre, humilié et piétiné par les sabots des chevaux de Biansha. Si Ji Gang est encore en vie, je me demande ce qu’il a ressenti lorsqu’il a récupéré le corps de son fils.
Shen Zechuan bondit, mais Ji Lei le repoussa avec facilité et le maintint immobile.
- Shen Wei a conspiré avec l’ennemi et trahi son pays. C’est une dette que vous devez endosser. Lorsque vous suppliez qu’on vous laisse la vie sauve, sachez que les innombrables fantômes de Zhongbo réclament justice. Lorsque vous rêverez, cette nuit, cherchez votre shiniang et votre shifu parmi les morts. Vous avez beau être en vie, c’est une vie plus atroce que la mort. Pouvez-vous pardonner Shen Wei pour tout ça ? Si vous le disculpez, vous laissez tomber votre shifu et toute sa famille. Ji Gang vous a élevé. Comment pouvez-vous le déshonorer par un acte aussi déloyal et ingrat ?
« Par ailleurs, même si vous menez une piètre existence, pas une seule âme en ce monde ne vous prendra en pitié. Maintenant que vous êtes à Qudu, vous êtes devenu Shen Wei. La rage du peuple ne peut être étouffée ; de nombreuses personnes vous haïssent par-dessus tout. Votre mort est inéluctable. Plutôt que de mourir pour rien, pourquoi ne pas parler avec honnêteté à Sa Majesté et avouer les crimes de Shen Wei ? Cela apaiserait l’esprit de votre défunt shifu.
Il s’interrompit brusquement. Shen Zechuan, toujours plaqué contre le lit en bois, lui sourit, sa pâleur fantomatique devenue glaciale.
- Shen Wei n’a pas conspiré avec l’ennemi, articula Shen Zechuan à travers ses dents serrées. Shen Wei n’a jamais conspiré avec l’ennemi !
Ji Lei souleva Shen Zechuan du lit et le plaqua violemment contre le mur. Des morceaux de terre et de la poussière tombèrent du plafond, et l’impact suffit à faire tousser Shen Zechuan.
- Il existe tellement de moyens de vous tuer, dit Ji Lei. Sale petit ingrat. Vous êtes parvenu à échapper à la mort de justesse. Pensez-vous vraiment pouvoir survivre jusqu’à demain ?
Il ouvrit la porte de la cellule d’un coup de pied et traina Shen Zechuan dans le couloir.
- Je me montre impartial dans mes obligations et je sers les bons plaisirs de l’impératrice douairière. Mais, à Da Zhou, nombreux sont ceux qui peuvent faire ce qu’ils veulent sans souffrir des conséquences. Puisque vous êtes aussi désespérément stupide, je vais exaucer votre vœu. Vous désirez tant mourir ? Eh bien, quelqu’un est ici pour vous tuer !
Les portes de Qudu s’ouvrirent en grand, et une file de cavaliers en armure noire s’en déversa tel le roulement du tonnerre. Ji Lei traina Shen Zechuan le long de l’avenue principale pour les rejoindre. La Police Militaire s’éparpilla, et la foule compacte s’écarta pour laisser passer les chevaux. Un faucon gerfaut de Libei tournoya dans le ciel tandis que le cliquètement des armures se réverbérait dans la poitrine de Shen Zechuan. Le grondement des sabots se rapprocha. Il ouvrit les yeux et vit le cheval de tête charger droit sur lui. Sous la lourde armure, l’étalon était une bête féroce qui soufflait des nuages d’air chaud. Il s’arrêta en dérapant juste au moment où il menaçait d’entre en collision avec eux et se cabra dangereusement. Avant que ses sabots antérieurs ne touchent le sol, son cavalier avait déjà sauté à terre.
Ji Lei avança d’un pas en disant :
- Bienvenue, Xiao…
Le cavalier n’accorda pas un seul coup d’œil à Ji Lei. Il se dirigea tout droit sur Shen Zechuan, qui eut à peine le temps de tirer sur ses entraves avant que le cavalier ne lui assène un coup de pied en pleine poitrine, aussi rapide que l’éclair. Le coup était si puissant qu’il n’eut aucune chance de l’accuser ; l’impact le projeta au sol. Shen Zechuan ouvrit la bouche et vomit tripes et boyaux.
[1] L’un des Douze Bureaux tenus par les eunuques durant la dynastie Ming, qui était en charge des cérémonies du palais et des punitions.
[2] Terme employé pour s’adresser aux eunuques de la cour.
[3] Littéralement « vieil ancêtre », terme intime et respectueux que les jeunes eunuques utilisaient pour s’adresser aux eunuques plus âgés.
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